L’agriculture pollue les eaux superficielles et souterraines. Les teneurs en nitrates se sont stabilisées dans les eaux souterraines depuis les pics des années 90, mais elles restent élevées. La situation s’avère particulièrement préoccupante pour les résidus de produits phytosanitaires. De même, de nombreuses inconnues subsistent quant aux effets des antibiotiques vétérinaires sur la qualité de l’eau.
Nombre de cours d’eau et de lacs en Suisse comportent encore trop de traces d’engrais et de produits phytosanitaires. Même situation du côté des nappes souterraines de certaines régions soumises à une agriculture intensive. Les fumures et les apports agro-chimiques utilisés par les agriculteurs peuvent parvenir dans les eaux en empruntant différentes voies: infiltration, lessivage, érosion, ruissellement, dépôt.
Les conséquences? Des atteintes à certains organismes dans les rivières et les lacs, et une pollution des nappes souterraines qui risque de nous priver d’eau potable.
On dispose depuis 1998 d’un bon instrument, à savoir l’article 62a de la loi sur la protection des eaux.
Cette disposition permet de diminuer la pollution des eaux souterraines ou superficielles par le biais d’incitations financières ciblées à l’adresse des paysans.

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