Depuis l’entrée en vigueur de la première loi sur la protection des eaux, il y a 50 ans, nombre de problèmes ont été résolus. Si les générations précédentes ont oeuvré à l’épuration des eaux usées, nous devons aujourd’hui revitaliser les rives lacustres et les cours d’eau. Ils redeviendront ainsi des habitats riches en espèces tout en servant à l’économie hydraulique et à la protection contre les crues.

Menaces sur la faune aquatique

La qualité des eaux s’est considérablement améliorée grâce aux nombreux investissements: canaux, bassins d’eau de pluie, STEP et réservoirs à lisier étanches. Tapis de vase, champignons et mousse ont disparu et l’on peut aujourd’hui se baigner sans risque dans la plupart des lacs et des rivières du pays.
La situation des organismes aquatiques, en revanche, reste critique. Sur les 54 espèces indigènes de poissons et de cyclostomes[1], 28 figurent sur la liste rouge et 14 sont potentiellement menacées. En outre, 14 des 20 espèces indigènes de batraciens sont en péril tout comme de nombreux végétaux aquatiques.
Tous ces organismes souffrent des micropollutions des eaux, dues notamment aux perturbateurs endocriniens que les STEP ne détruisent pas, de la disparition des habitats et de la présence d’ouvrages modifiant le débit de l’eau.

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Notes

[1] vertébré aquatique à squelette cartilagineux (comme la lamproie, p. ex.) dont la bouche ronde forme ventouse